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Témoignage – 5 conseils pour une com’ engagée

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Comment trouver le bon ton pour vivre son engagement et ses valeurs tout en soignant ses relations clients/avec les pouvoirs subsidiants ? Comment communiquer au nom des personnes concernées sans qu’elles fassent partie de l’équipe qui porte le projet ? Utiliser les réseaux sociaux tout en prônant une distance avec les GAFAM dans ses outils, est-ce crédible ? Samuel Desguin (co-fondateur de Lemonside et coach Coopcity) nous a partagé une série de conseils pour fixer un cap clair avant de développer une com’ externe cohérente et engagée.


Lemonside
est une coopérative en communication pour des projets porteurs de sens, accompagnée par COOPCITY dans le cadre du programme SEEDS en 2016.

 

1. Commencer par définir les fondamentaux de votre entreprise (mission, vision et valeurs)

 

  • Pourquoi ? C’est la sincérité de votre positionnement qui vous permettra d’être compris de vos cibles, de vous distinguer des entreprises classiques et d’éviter le social ou green washing.
  • Ce qui pose souvent problème : la mission (raison d’être) du projet est claire mais pas la vision (le modèle de société que votre projet défend, ce à quoi vous voulez contribuer). Par manque de légitimité (du type : « avec ma petite Asbl, je ne peux pas prétendre changer le monde »), vous perdez de vue que même le plus petit des projets peut être inspirant tant qu’il contribue à quelque chose de grand.

 

Un outil pour travailler ces fondamentaux : l’iceberg (issu de la méthode PNL)

 

 

  • Un contre-exemple : Coca-cola ne peut pas éviter le green washing en faisant du caritatif, car cette entreprise ne repose pas sur une vision claire de la société à laquelle il veut contribuer.

 

2. Communiquer sur vos fondamentaux à l’extérieur

 

Pourquoi ? Pour vous faire comprendre de vos bénéficiaires mais aussi d’attirer des partenaires, et des financeurs potentiels. Partager une vision commune avec ces acteurs permet d’augmenter la loyauté et la fidélité de ces relations.

 

3. Définir clairement son positionnement

 

Pourquoi ? Pour éviter un décalage entre la façon dont vous aimeriez être vus et la façon dont on vous voit, et garder le même discours sur tous vos supports (dans votre com, dans les appels à projet auxquels vous répondez, …)

Exemple : choisir entre un slogan militant type : « Stop au gaspillage alimentaire ! » versus slogan d’expert·es  : « Pour une souveraineté alimentaire ».

 

4. Privilégier sa propre expérience

 

Pourquoi ? En cas de non représentation des bénéficiaires dans l’équipe qui porte le projet, utilisez votre propre expérience comme point de départ (votre vision) et évitez de parler « au nom de » (ex : « je veux une société où tout le monde peut venir au cinéma »). Avec une vision claire, il est facile de contrer les accusations de paternalisme car les intentions sont claires et sincères, surtout si vous collaborez avec des acteurs de 1ère ligne en contact avec vos bénéficiaires et si vous créez des conditions pour recevoir les feedbacks des personnes concernées et modifiez votre offre sur la base de ceux-ci.

 

5. Vous êtes Anti-GAFAM mais vous devez avoir recours aux réseaux sociaux ?

 

Pour rester accessibles à tou·tes sans nourrir les GAFAM, voici trois conseils :

  • Étudier les alternatives crédibles pour atteindre votre objectif
  • En l’absence d’alternatives, avoir recours aux monopoles mais dans certaines conditions : éviter d’avoir recours au sponsoring, inviter son audience à sortir du réseau social pour échanger sur un forum qui existerait sur votre site (et non à commenter en-dessous de votre post)
  • Définir des objectifs clairs d’utilisation des Réseaux Sociaux (ex : toucher plus de lecteurs) et les connecter à sa vision.

Dernier tips : pour aligner les membres d’une équipe sur les valeurs et communiquer tous·tes le même message à l’extérieur :

  • Lors de la co-construction des valeurs : rattacher les valeurs du projets à des expériences concrètes vécues par les travailleur·euses (ex : « raconte-nous une de tes expériences qui illustre la raison pour laquelle on existe, en étant le plus précis possible »). Parler de moments du quotidien est plus facile pour des personne qui n’ont pas l’habitude de parler de chose abstraites comme les missions et vision.
  • Lors de l’adhésion/inclusion d’une nouvelle personne :  faire signer un contrat d’engagement (valeurs + exemple concret sur le terrain)
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